Emilie CHARMY

Qui était Emilie CHARMY ? 

Née le 2 avril 1877 ou 1878 à Saint-Etienne (Loire). Morte le 7 novembre 1974 à Paris. XX° siècle. Française. Peintre de figures, nus, paysages, marines, intérieurs, natures mortes, fleurs et fruits, aquarelliste.

Emilie CHARMY dans le monde artistique 

Elle est l’épouse du peintre Georges Bouche. Elle débuta à Lyon, et, bien que s’étant fixée à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), elle ne cessa pas d’y exposer. A Paris, elle exposait au Salon des Artistes Indépendants à partir de 1904, puis au Salon d’Automne dont elle devint sociétaire en 1910. Une exposition d’ensemble de ses peintures eut lieu sous le seul titre de Toiles. Elle fut faite chevalier, puis officier de la Légion d’Honneur. 

Vers 1920, elle eut la fortune d’être révélée au grand public par d’éminents écrivains. Colette lui consacra « quelques pages » célébrant « Charmy (…) servante magistrale d’une chair féminine (…) le pinceau, subtil, sans artifices et guidé par une lucide passion ». Henri Béraud, Louis-Léon Martin, Roland Dorgelès duquel elle peignit le portrait, Pierre Mac Orlan s’unirent pour son éloge. Durant sa longue vie, elle eut une considérable production. 

Style(s) et technique(s) d’Emilie CHARMY

A consulter des catalogues de ses oeuvres, tels que celui des ventes publiques ci-après, on pourrait penser qu’elle toucha un peu au hasard et sans grande détermination à tous les genres, comme on rencontre certains « peintres à tout faire », ce qui serait une déduction hâtive. En fait, elle disposait de plusieurs thèmes, qu’elle a développés parallèlement, mais chaque thème étant nettement délimité : le thème de la femme, nue ou vêtue, développé dans la multiplicité des modèles, comme celui des natures mortes diversifiées par leurs objets ou celui des fleurs naturellement innombrables, les paysages et marines en nombre restreint ne constituant pas séries. De l’école lyonnaise, elle tient le maniement de pâtes pigmentaires grasses et généreuses, si caractéristique depuis Ravier, Carrand, surtout chez Georges Bouche, et jusqu’à Cottavoz.