Anita MALFATTi

Qui était Anita Malfatti ?

Née en 1889 à Sao Paulo. Morte en 1964. XX° siècle. Brésilienne. Peintre de figures et sujets divers, graveur, dessinateur. Expressionniste.

Anita Malfatti dans la vie artistique et expositions

Adolescente, elle vécut en Allemagne. Elle fréquenta assidument le musée de Dresde. Elle étudia à l’académie Royale de Berlin, étant alors surtout impressionnée par Lovis Corinth. Elle revint au Brésil en 1914, faisant aussitôt une exposition à Sao Paulo. L’Europe en guerre, elle alla poursuivre sa formation aux Etats-Unis, élève de Homer Boss à l’Independance School of Art de New York en 1915. Revenue à Sao Paulo en 1916, elle se heurta à l’incompréhension générale, jusqu’à son exposition d’ensemble de peintures, gravures, dessins de 1917, qui eut une influence déterminante sur les jeunes artistes brésiliens. La vive polémique provoquée par la nouveauté de sa vision déclencha l’entrée de l’art brésilien dans la modernité. Elle eut encore une participation importante à la Semaine de Commémoration du centenaire de l’indépendance du Brésil en 1922. A partir de 1926, elle figura au Salon des Indépendants de Paris.

Styles et techniques d’Anita Malfatti

Lorsque, pendant son année de formation new-yorkaise, elle peignait, selon ses termes, « dans la bourrasque, au soleil, sous la pluie ou dans le brouillard…la tourmente, le phare, les paysages circulaires, le soleil, la lune et la mer… « , c’était au fauvisme français et à l’expressionnisme d’Europe centrale que l’initiait Homer Boss. En témoignent les titres des peintures de son exposition de 1917 : L’Homme jaune, La Femme aux cheveux verts, L’Homme des sept couleurs. La dominante expressionniste de ces peintures n’était pas exclusive d’une certaine influence cubisante. Tout en développant la suite de son oeuvre dans ce même esprit de modernité et de perméabilité aux avant-gardes européennes, Anita Malfatti y prit en compte des aspects spécifiques des traditions, du folklore, du paysage, de la vie et des types humains du Brésil, contribuant ainsi à intégrer cette modernité extrinsèque dans un sentiment national de brésilianité, renforcé par la commémoration de l’indépendance.