Les artistes

Amédée OZENFANT

Qui était Amédée OZENFANT ?

Né le 15 avril 1886 à Saint-Quentin (Aisne). Mort le 4 mai 1966 à Cannes (Alpes-Maritimes). XX° siècle. Français. Peintre de paysages, natures mortes.

Il fit ses études classiques en Espagne. Revenu à Saint-Quentin, il y étudia le dessin à l’école Quentin-de-la-Tour, en 1904. En 1906, il vint à Paris avec tout d’abord l’intention d’étudier l’architecture. Puis à l’académie de La Palette, il devint élève de Cottet, Jacques Emile Blanche et Georges Desvallières, y ayant pour condisciples La Fresnaye et Segonzac.

Il voyagea en Hollande et en Italie avant de séjourner trois ans en Russie dans les années dix. De 1915 à 1917, il fonda, publia et dirigea L’Elan, revue destinée à assurer la liaison avec les artistes et écrivains mobilisés, y collaborèrent : Segonzac, Picasso, Max Jacob, Apollinaire. Parti s’établir à Londres en 1935, il décida en 1938 d’émigrer à New-York, et revint se fixer en France, à Cannes en 1955. Il était chevalier de la Légion d’honneur depuis 1932 ; il fut nommé officier en 1949. Ses Mémoires 1886-1962 ont été publiées en 1968.

Expositions d’Amédée OZENFANT

Il exposa à Paris : à partir de 1908 au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts, en 1910 au Salon d’Automne, en 1911 aux Indépendants. De 1956 à sa mort, il participa à de nombreuses expositions internationales, parmi lesquelles la Biennale de Sao Paulo, l’exposition française de San Francisco, la Biennale de Turin, etc (…), puis en 1970 à l’exposition Le Purisme à la Tate Gallery de Londres. en 1969, une grande exposition retrospective eut lieu à Paris, en 1985 à Saint-Quentin.

Oeuvres et techniques d’Amédée OZENFANT

Il peignait à ses débuts surtout des paysages assez personnels. A partir de 1917, Ozenfant tout en reconnaissant sa dette envers le cubisme, en accusa les déviations « décoratives » et prôna une technique plus sévère, plus respectueuse des principes, une conception plus raisonnée, fondée sur des relations mathématiques, une facture anonyme, fuyant les effets. C’était le « purisme » dont il précisa les principes dans une sorte de manifeste écrit en collaboration avec le peintre Charles Edouard Jeanneret (qui se fera mieux connaître comme architecte sous le pseudonyme de Le Corbusier) publié en 1918, sous le titre Après le cubisme.

De 1920 à 1925, toujours avec Jeanneret, il fonda et dirigea la revue L’Esprit nouveau qui se donnait pour but l’intégration des activités contemporaines et qui permit aux tendances les plus diverses et les plus audacieuses de l’art contemporain de s’exprimer.

De 1925 à 1928, sa manière perdit quelque peu sa rigueur janséniste, il s’ouvrit à des sujets plus variés, et consacra une grande part de son activité à une rénovation de l’art monumental par l’esthétique puriste, comme dans ses principaux travaux : Les Quatre Races et les décorations de l’hôtel d’Erick Mendelssohn à Berlin. En 1928, il publia un ouvrage qui est devenu un classique parmi les écrits d’artistes, édité en de nombreuses langues : Art divisé en deux parties : Bilan des Modernes, et Structure d’un Nouvel Esprit.

De 1931 à 1938, il travailla à la grande composition Vie, consacrée à la solidarité humaine, composée de plus de cent figures traitées selon l’esthétique puriste. En 1931, encore, il publia à Berlin : Leben und Gestaltung (Vie et Structure) ; et à Londres, New-York : Fondations of Modern Art. En 1932, il fonda l’académie Ozenfant à Paris. En 1935, résidant alors à Londres, il y fonda l’Ozenfant Academy. En 1936-1937, il occupa la chaire d’histoire de l’art et d’esthétique, à l’Institut français et au lycée français de Londres. En 1938, il partit pour l’Amérique, où il était nommé professeur à l’université de l’Etat de Washington, à Seattle. En 1939 , il publia Journey through life, son journal de 1931 à 1934, où il avait consigné tous les évènements se rapportant à la conception et l’exécution de sa grande composition Vie. En 1939 encore, il publia Tour de Grèce et vint professer à la New School de New-York, où il resta jusqu’en 1945, tout en fondant également dès 1939 l’Ozenfant School of Fine Arts de New-York, où défilèrent des milliers de jeunes artistes américains, dont une centaine professe actuellement dans les universités et grandes écoles américaines et qui était considéré comme la principale école d’art privée des Etats-Unis. L’enseignement de son école était fondé d’une part sur les principes du purisme, d’autre part sur sa nouvelle théorie des « préformes » selon laquelle toutes les créations humaines possibles existent potentiellement dans la conscience collective de l’humanité et que leur création proprement dite n’en est en fait que la mise au jour.

De 1942, pendant la Seconde Guerre mondiale, et juqu’en 1952, il fut le commentateur artistique et culturel de la célèbre émission : La Voix de l’Amérique ; assurant également la chronique artistique du journal France-Amérique. En 1955, il ferma son académie américaine et revint en France, où il montra de nombreuses expositions de ses oeuvres récentes, qui depuis 1950, s’étaient étendues à un répertoire formel plus vaste. Il créa un atelier Ozenfant à Cannes, que fréquentèrent surtout des étudiants étrangers, et qu’il dirigea jusqu’à sa mort. Après sa mort, en 1968 parurent ses Mémoires.

Par ses écrits, par ses propres oeuvres qui en furent longtemps la stricte illustration, par son enseignement, Ozenfant exerça une influence spirituelle sur l’évolution des langages plastiques, en Europe et aux Etats-Unis. Partie de l’analyse de la réalité, sa démarche ne déboucha pas sur l’abstraction, dont elle s’approcha au plus près, mais lorsque se fondèrent à Paris, les groupes Cercle et Carré, puis Abstraction-Création, avec Le Corbusier et Fernand Léger, il fut l’un des rares aînés à les soutenir publiquement.

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